L'homme
LBACHAR
Aujourd’hui, il y a plus de monde que jamais. Ici au Maroc, ou ailleurs. Les banques, les prisons, les écoles… affichent complet. Une réalité qui dérange. Comment ?
Il y a des gens qui sont promis aux strapontins. Longtemps, nous avons pensé que nous devions appartenir, à la catégorie de ceux auxquels, on dit : « On vient de vendre le dernier ? si tu étais venu avant.. », ou alors : « Tu n'as pas de chance, vous l'auriez eu si ? ».
Non, non, non. La réalité, la dure réalité chaque jour, est plus évidente aux yeux d'un homme dit : équilibré; c'est que les autres, vraiment, sont devenus en quantité.
À naître demain, nous aurions très peur de ne pas trouver où se mettre, où habiter, où travailler, où manger ?
De notre temps, il y a trop de monde, partout, en tout, et pour tout ? Postés en magma devant les snacks, à l'entrée d'un stade, dans un bus, sur les bancs, dans les cachettes des amoureux, au hammam, devants les commissariats....et même derrières les barreaux. Il est à peu près exclu, d'avoir une planque, une chambre, un terrain; pour avoir un trou, si l'on ne s'en crève pas dans un crédit à vie. Les malades prennent rendez-vous pour l'hôpital "Pasteur", trois ou cinq mois d'avance, sauf s' ils connaissent: Hasbi, Darham, et autres?
L'effectif signalée en cinquante ans, révélée par des organismes spécialisés, prouve que le globe n'est plus en mesure de contenir tous les gens, qui s'y refugient.
En attendant, les cimetières, les cliniques, les Facs, les cafés, les épiceries, le parlement, Studio 2M, les souks, les ordures, les paquebots, les patteras affichent : complet .
Il y a plus de monde que jamais à la poste, à la banque, à Maroc Télécom, aux guichets uniques -s'ils existent-, à la plage, et à la mosquée ; surtout au mois de Ramadan, au point que « Lqzabri » refuserait du monde pour ses prières.
Plus d'enfants que de vieillards, plus de vêtements serrés, moins de vertu que d'insolence, plus de bips que d'appels, plus de chômeurs que de chômeurs, tant et plus de célibataires que de mariés, ici et ailleurs.
On vous dit, qu'il n'y a pas eu autant de Marocains à l'étranger, que de nos jours. Nous emplissons l'Espagne,
Serait-ce un malaise s'il y avait suffisamment de compatriotes, ici ou ailleurs ? Décidément, trop de monde dans ce monde.
Dans peu de temps. Les moutons refuseraient du monde, en raison de l'essaim, de la demande. Pour le moment, les foules sont dissipées sous les couettes, à l'ombre du froid. Attendant le Mardi gras.